fbpx
Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Le GR20, sentier connu pour les locaux et emprunté par des milliers de randonneurs chaque été attire sans cesse de nouveaux défis. En parlant de challenge, depuis plusieurs mois, trois jeunes se sont lancés un pari. À la sortie de leur baccalauréat, l’appel du grand air et d’une randonnée d’une dizaine de jours a mis au pas ces lycéens.

Timothée, Adam et Dimitri, ont voulu marquer le coup à la sortie de leur dernière année lycéenne. Avant les années d’études, ces sudistes voient ce sentier de Grande Randonnée “ comme un cap vers une plus grande maturité à travers l’effort individuel et l’esprit de camaraderie”. 

Avant de partir, il faut penser à la phase de préparation, c’est souvent celle qui demande le plus de temps. Prévoir l’équipement adéquat pour la randonnée, la tente pour le campement, de la monnaie de côté pour les refuges et les réservations pour y passer la nuit. 

“ On s’est mis d’accord sur les essentiels, on a préparé les sacs chacun de notre côté, mais on souhaitait mettre nos idées en commun “ reprend Timothée. “ Pour les refuges, on s’est répartis un nombre spécifique avant de confirmer entre nous la réservation acquise “ enchaîne Adam. 

Vient ensuite la problématique de l’eau, faut-il en acheter sur place, ou partir avec plusieurs litres dans le sac ? La réponse ne vient qu’une fois le périple entamé. “ L’eau est disponible par des sources et en accès libre, mais le risque de contamination avec des animaux plus haut n’est pas impossible” reprend Dimitri. L’eau est vitale, mais les aliments le sont tout autant, quelle stratégie adopter pour les repas ? “ On a prévu la moitié de nos repas en sec et le reste à acheter en épicerie “ confient-ils. 

L’enjeu reste bien évidemment le poids du sac qui doit rester supportable lors de la dizaine de jours de randonnée. 

Lorsque ces préparatifs sont terminés, la dernière étape avant le jour J porte sur le mode de transport. Du port de Toulon, nos futurs adultes prennent le Corsica en direction de la Corse.

 

En route

“ On s’attendait à tomber dans le dur, dès le premier jour, on a été servis “ dévoilent ces trois randonneurs. Partant du Nord, les sentiers se voulaient “ techniques et ardus, pour des voies de ce type, le mieux c’est d’y aller à son rythme “  dévoilent ces aventuriers.

Côté météo, nos explorateurs sont tombés sur des conditions parfaites, avec “ un orage le dernier jour à Conca “. Partis pour un périple de 13 jours, ces adeptes de randonnée ont conclu l’affaire en 12 jours. “ Arrivés à l’étape du Monte Cinto, les jambes commençaient à tirer de toutes parts tout comme les épaules, mais le plus dur était derrière nous “ révèle Timothée. 

Sur le parcours et dans les différents refuges, nos trois acteurs ont fait la malheureuse rencontre d’une bactérie présente dans l’eau de source, la Shigella. Le parc naturel région de Corse (PNRC) a réagi sur facebook : “Les eaux de sources et ruisseaux ne doivent pas être bues sans avoir été filtrées préalablement, et ce par précaution “.

Une eau bue par ces randonneurs qui en ont fait les frais : “ j’en suis tombé malade, une bactérie a sûrement circulé à travers l’eau, les responsables des refuges nous ont tenu ces propos en parlant de déshydratation de l’eau par la bactérie “ détaille l’un des randonneurs. “ Moi, j’ai attrapé une petite grippe, sûrement en lien avec cette bactérie “, reprend un autre.

Une autre surprise a frappé ces jeunes, la différence de prix côté aliments en fonction des refuges. “ L’écart de prix nous a étonné ” confient-ils.  Mais, pour quelle raison, les prix varient-ils d’un refuge à un autre ? “ Certains refuges se faisaient livrer par hélicoptères ce qui peut justifier une hausse des prix comparé à d’autres “ révèlent les gérants de lieux.

Outre ces deux grandes surprises, le parcours s’est ponctué de “ rencontres sociales et de paysages à couper le souffle “ dévoilent ces trois aventuriers. La force du collectif prime sur le mental, en groupe, les randonneurs peuvent s’encourager entre eux lorsqu’un membre défaille. 

Mis à l’épreuve par les fortes ascensions : “ lors de la montée du Monte Cinto, on a du faire une grande pause “, ces aventuriers ont pu goûter au sens du sacrifice et de la persévérance par le dépassement de soi. “ On a croisé d’autres gars sur le sentier, on les a retrouvés au camping de Conca et on s’est fait une pizza ensemble “ s’exclame Timothée. Preuve en est que le sens social se renforce en montagne. 

Forts de cette randonnée gravée dans leurs esprits, Timothée, Adam et Dimitri repartent plein d’envie et d’ambition pour les projets futurs de leurs vies. 

Tobie Piron / VarSports

Passer la balle 

Toujours plus de sport